A moins que vous ne soyez un débutant complet et que vous visitez pour la première fois notre site, cela ne sera pas une grande surprise pour vous de nous entendre dire que la stratégie est la base du poker. Dans un sport mental comme celui-ci, il est logique qu’existent des techniques bien rodées que connaissent la plupart des joueurs. Ceux avec un peu d’argent de côté pourront alors se lancer dans un tournoi de poker et y tenter leur chance, mais toujours avec un entraînement préalable sous peine de désastre financier.
Dans le monde du poker, les différentes stratégies poker sont légion, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, mais c’est en tout cas grâce à elles que ce jeu est si riche et qu’il offre tant de possibilités. Bien sûr, quand un système fonctionne, il commence à être utilisé par une grande partie des joueurs, et c’est de l’un d’eux dont nous aimerions vous parler aujourd’hui, à savoir le jeu en short stack. Pour beaucoup d’écoles professionnelles, c’est une manière de jouer au poker quasi-imbattable, tant elle est simple à utiliser et tant elle est compliquée à contrer. Ainsi nous allons vous l’expliquer de fond en comble dans cet article.
La première chose à comprendre ici est la répartition des jetons au poker et savoir que le stack d’un joueur se mesure à travers le nombre de grandes blinds qu’il peut payer. Les adjectifs « short » et « big » sont associés à la quantité de jetons que possède un joueur afin d’identifier sa position actuelle autour de la table. Un joueur sera qualifié de short stack quand il ne lui restera qu’un faible nombre de jetons. Et c’est précisément dans ce cas de figure qu’entre en jeu la stratégie short stack, pour réussir à gagner même avec une petite pile de jetons.
Quels sont ses principes de base ? Il faut d’abord dire que la stratégie short stack est principalement utilisée dans les parties de poker en ligne et qu’elle est même devenue une sorte de spécialité des joueurs français. Tellement que même les meilleurs joueurs internationaux se sont retrouvés en difficulté quand il leur a fallu affronter des joueurs français en face-à-face, essentiellement autour de tables avec au moins 7 joueurs. Ce qui nous permet de vous donner un premier conseil important, celui-ci est qu’il vaut mieux quitter une table comptant moins de 7 adversaires, car la stratégie short stack ne sera alors plus aussi efficace.
En cash games, vous pourrez observer qu’il y a des joueurs qui ne jouent que quand les tables sont pleines et qui s’en vont avec leurs jetons dès qu’il y a moins de 7 joueurs. Ce sont indubitablement des joueurs suivant une stratégie short stack, qui apprécient les cash games car ils leur permettent de se retirer autant qu’ils le veulent. Dans les tournois rapides, en multi-tables ou en Sit&Go, ceci ne serait pas possible puisqu’en quittant une table vous perdrez tous vos gains accumulés jusqu’à présent et serez tout simplement éliminé. C’est pour cela que c’est en cash game que le jeu en short stack fonctionne le mieux.
Celui-ci nécessite d’adopter un style TAG (Tight And Agressive). Cela veut dire que vous allez devenir un joueur qui ne joue que très peu de mains mais qui, s’il s’engage dans une, y va de toute sa force, n’hésitant pas à relancer fortement sauf dans quelques situations précises. Pour ce faire, il faut bien sûr disposer de très bonnes cartes en main, afin de s’assurer que les joueurs avec des mains moyennes ou faibles se coucheront face à vos attaques. Les joueurs qui ont un big stack vont peut-être suivre avec des mains moyennes, mais ils auront besoin d’un gros flop en leur faveur pour s’en sortir, et ils seront donc en désavantage par rapport à vous en plus d’être soumis à un fort stress.
Il est évident que c’est une stratégie qui requiert beaucoup de patience, en attendant la paire de cartes adéquates, et que, dû à notre faible nombre de jetons, les fois où on ira plus loin que le flop seront bien rares. Les tours pré-flop et au flop seront les moments où agir et relancer. A partir de la turn et de la river, les jeux seront déjà faits. Il est aussi clair qu’une bonne gestion de sa bankroll sera primordiale pour réussir sa stratégie short stack, car il faudra prendre extrêmement soin de ses jetons. Il existe sur Internet des tableaux qui résument quelle attitude adopter en fonction de chaque main et qui donnent de très bons résultats.
Mais pour vous donner une première idée avant que vous vous plongiez dans cette stratégie, il est généralement estimé qu’un joueur est considéré comme short stack quand il compte moins de 50 grandes blinds dans son tas de jetons en cash game. En tournoi à plusieurs tables, la situation est différente et ce chiffre peut descendre jusqu’à moins de 20 grandes blinds, mais celui-ci varie en vérité en fonction des dimensions du tournoi. Une fois dans cette position, il est temps de mettre en branle sa technique short stack.
Renseignez-vous et étudiez le jeu en short stack car il peut être fondamental, spécialement pour les débutants, puisqu’il permet de commencer à remporter ses premiers gains même avec un portefeuille limité, aussi bien en ligne qu’en live.
